arts plastiques

Jeudi 22 mai 2025, s’est tenu le vernissage du travail photographique réalisé avec les élèves de 5°B et 5°C


Alicia, Noé et Ulysse ont participé à l’accrochage des œuvres.











MAGIE est l’anagramme du mot IMAGE. En effet, quoi de plus merveilleux pour les pionniers de la photographie que de voir apparaître ces empreintes lumineuses grâce à l’action des sels d’argent sur un support devenu photosensible ! Avec l’avènement des techniques numériques, l’image photographique n’a pas perdu de sa magie.
L’image nous environne, nous en voyons une pléthore chaque jour, elle peut nous manipuler mais est également source de créativité.
Avec les collègues intéressés par ce projet collaboratif, nous avons choisi de travailler avec deux classes du niveau de cinquième autour de l’axe « les apparences : artifices et réalités » proposé par le dispositif UNE ANNEE EN IMAGES, dans le cadre du partenariat tissé avec les rencontres de la photographie en Arles.
Nous désirions aborder la question de l’image de soi, notamment à travers la pratique photographique en arts plastiques, qui sollicite les notions de forme, d’espace, de lumière, de couleur, de matière, de geste, de support, d’outil et de temps, mais encore par le travail d’écriture et d’analyse d’œuvres en langues vivantes (italien et espagnol) et en histoire-géographie.
Aujourd’hui, faire un selfie, le partager via la toile, quoi de plus commun ! Et pourtant cette pratique s’inscrit dans la longue aventure de l’autoportrait. Les élèves l’auront abordé picturalement en début d’année à travers un sujet nommé « Tel que je te vois, portrait d’un camarade de classe », mais aussi à partir d’autres incitations. Ce projet photographique s’inscrit donc dans une continuité pédagogique.
Prendre une photographie, c’est d’abord cadrer, être attentif à la lumière, à l’échelle des plans, aux couleurs, à la profondeur de champ et à bien d’autres paramètres. L’apprentissage s’est construit peu à peu, en collaboration avec Olivier Sarrazin, photographe professionnel, qui est intervenu à de nombreuses reprises pour animer des séances d’atelier. Quelle aubaine que d’inviter un artiste à rencontrer un public scolaire !
La pratique, la démarche exploratoire s’est intimement conjuguée avec l’approche théorique et le développement d’un musée imaginaire. Olivier a expliqué le maniement d’un boîtier photographique et proposé des exercices afin de porter un regard neuf sur les espaces parcourus tels que le collège ou des zones semi-rurales. Est ensuite venu le temps de l’analyse commune des images produites. Le fait de s’auto-évaluer a été formateur. Puis des références ont été proposées, à la fois photographiques comme Jeff Wall et Cindy Sherman par exemple, mais également picturales : Vélasquez, Caravage, Titien…
Nous désirions établir un lien étroit entre des œuvres peintes et le travail photographique proposé aux élèves.
« Je parce que nous » dit un proverbe africain. La construction de l’image de soi passe aussi et essentiellement par le regard d’autrui.
Les références picturales proposées mettent particulièrement en scène des groupes de personnes : chez Velasquez dans « les Ménines », « la forge de Vulcain », chez Caravage dans « le tricheur », « la mort de la Vierge »… Aussi avons-nous demandé aux élèves de former des groupes et d’imaginer une mise en scène qui s’appuierait sur une composition picturale de leur choix parmi toutes celles proposées. « Jeux de Je ». Il leur aura fallu tâtonner, explorer, se concerter, établir une stratégie visuelle et logistique (quels accessoires ? Quelles postures ? Quels pas de côté par rapport à la peinture de référence ? Etc. Pour arriver enfin je jour J devant l’objectif photographique et réinventer la peinture du grand siècle, la détourner à leur manière et se l’approprier.
Il leur a ensuite été demandé de réfléchir au sens produit par l’image créée, d’inventer un titre. Parallèlement aux prises de vue, un atelier d’écriture a été animé par Mme Gondouin et Mme Libiot-Caro.
Les élèves ont également eut le bonheur d’assister à un spectacle fabuleux : Vite un Selfie ! Un véritable enchantement pictural, musical et théâtral qui s’est admirablement inscrit dans ce projet !
Je tenais à remercier tout d’abord les élèves. Merci pour leur dynamisme et leur implication, mais encore merci à toutes celles et ceux qui auront permis l’avènement de ce projet : Les rencontres photographiques en Arles, Olivier Sarrazin et son admirable patience et professionnalisme, la direction de l’établissement, monsieur le gestionnaire, et bien sûr mes chers collègues, Mmes Geofroy, Lablack et Libiot-Caro qui auront pris un temps la relève durant mon absence.
Daniel Pilloni, professeur d’arts plastiques
Les œuvres

























Un leporello sera distribué à chaque élève des classes concernées

Les images du vernissage sont de Olivier Sarrazin, photographe-reporter